
Vannetais
Le Vannetais, également connu sous le nom de Pays de Vannes, est un territoire historique de la Bretagne correspondant à l'un des neuf anciens évêchés. Ce fut à l'origine un royaume, Bro Ereg, fondé au 6ème siècle et intégré au royaume indépendant de Bretagne au 9ème siècle. Fréquenté depuis la préhistoire, il abrite la plus forte concentration au monde de mégalithes. C'est un pays d'agriculture et de pêche, ainsi qu'un havre pour le tourisme grâce à ses sites et à sa douceur océanique.
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Géographie et paysages
Le Vannetais est composé de plusieurs entités centrées autour du Golfe du Morbihan (du breton mor-bihan signifiant "petite mer"). Ce golfe, fermé par les presqu'îles de Rhuys et de Locmariaquer, forme une cuvette de 12 000 hectares abritant environ 300 îles et îlots, dont l'île aux Moines (6 kilomètres de long). Le paysage du golfe est animé par le va-et-vient des embarcations et est frangé de criques, de vasières, de bancs de sable, de chenaux et de rochers, présentant une faune et une flore luxuriantes (canards, sternes, échasses). Outre le tourisme, l'ostréiculture est une activité économique majeure.
Au centre, le pays de Vannes rayonne sur toute la partie septentrionale du Golfe du Morbihan. Il est limité au nord par les Landes de Lanvaux et se prolonge, au nord-est, par le pays d'Elven. La ville principale est Vannes, qui a succédé à l'ancienne cité romaine de Darioritum, et séduit par ses quartiers médiévaux et son atmosphère portuaire.
Au sud, la presqu'île de Rhuys (pays de Rhuys) ferme en grande partie le Golfe du Morbihan. Son économie reposa longtemps sur la production de sel. Longue d'une vingtaine de kilomètres, sa côte atlantique, soumise par intermittence à la violence des flots et des vents, contraste avec ses calmes rivages du golfe. L'intérieur de la presqu'île, où la vigne fut jadis exploitée, apparaît relativement dénudée.
Au sud-est, le pays d'Auray, séparé de la région lorientaise par la rivière d'Etel, présente un univers de paysages côtiers (avec l'ostréiculture) et une nature vouée à la polyculture et à l'élevage, riche en mégalithes.
Au sud-ouest, la presqu'île de Locmariaquer (pays de Locmariaquer), dessinée par les rivières Crac'h et d'Auray, conserve de remarquables menhirs et dolmens. Plus au sud, la presqu'île de Quiberon s'étend vers le large et Belle-Île-en-Mer, se terminant par une ancienne île granitique portant la cité balnéaire éponyme.
Belle-Île, la plus vaste des îles bretonnes (85 km², 17 km de long, 9 km de large), est caractérisée par ses minuscules vallons entaillant son relief et ses falaises découpées sur la côte sauvage. Son climat océanique, avec un ensoleillement optimal et des hivers doux, favorise la présence de palmiers, figuiers et vignes. La vocation agricole de l'île perdure, avec une cinquantaine de fermes dédiées à l'élevage (bovins, ovins) et aux cultures associées (orge, maïs), ainsi qu'au maraîchage (fraises, melons, tomates, pommes de terre primeurs).
Histoire et gastronomie
Au regard de sa situation géographique, la gastronomie vannetaise combine naturellement les productions de la mer et de la terre. Le Vannetais est un pays d'agriculture et de pêche, et cette dualité se reflète dans son patrimoine culinaire. Historiquement, des activités comme la production de sel dans la presqu'île de Rhuys ou l'exploitation de la vigne ont marqué le paysage et, par extension, les habitudes alimentaires locales.
Produits emblématiques et spécialités
La richesse du terroir vannetais se manifeste par une grande variété de produits :
Les poissons et fruits de mer :
Poissons marins : entre autres, lieu, bar de ligne, congre.
Poissons des rivières : saumon, truite fario, ...
Fruits de mer : huîtres de Bretagne (celles du golfe et de Quiberon), moule de bouchot, ….
Les produits de la terre :
Charcuterie : lard, andouille, pâté breton.
Légumes et primeurs : chou-fleur, chou pommé breton, artichaut, navet de Belle-Île, …
Produits laitiers : lait ribot, beurre salé, beurre demi-sel notamment.
Céréales : galette de sarrasin, blé noir, farine de blé noir, pain de seigle breton, pain recuit.
Les boissons : Pommeau, eau-de-vie de cidre, chouchen et plus récemment cidre de glace ou whisky breton.
La variété de ces productions s'accompagne, d’ailleurs, d'une gastronomie riche et diversifiée, combinant les trésors de la mer et de la terre. En version salé, on peut ainsi citer la cotriade, les crevettes au cidre, le kouign-patate, le gigot de pré-salé à la bretonne ou le homard à la morbihannaise. Mais les amateurs de sucré ne sont pas en reste avec les emblématiques far breton, kouign-amann, gâteau breton, galettes et palets bretons ou la fameuse Niniche de Quiberon.


