Bouchinot

A côté de la pomme et des produits qui y sont liés, il reste quelques spécialités emblématiques de la Bretagne, la plus marquante étant l’hydromel, aussi appelé chouchen. 

Quant aux liqueurs à base de plantes, on n’en rencontre plus que deux alors qu’elles furent nombreuses jadis : l’élixir d’Armorique, issu d’un mélange aromatique de diverses plantes auquel on ajoute de l’alcool, du sucre voire du miel; et le Bouchinot, une liqueur à base d’infusion de plantes et de lait.

Un peu d’histoire…

Les Bretons sont, depuis toujours, de grands consommateurs de produits laitiers. Le lait, frais ou aigre, constituait autrefois une boisson dans les terroirs dépourvus de vigne et avant que le cidre ne se développe.

Rien d’étonnant donc, lorsque la consommation des boissons alcoolisées se développa au 19ème siècle, à ce qu’on ait songé à utiliser ce lait dans la confection des liqueurs !

Le Bouchinot aurait alors été créé en 1835 par un certain Bouchinot de Rennes. La liqueur fut d’ailleurs présentée à l’Exposition Universelle de Bruxelles en 1904 où elle décrocha une médaille d’or.

Rachetée en 1911 par Auguste Rivière qui transféra la production à Saint-Méen-le-Grand, la marque continua d’être exploitée par la famille Rivière jusqu’en 1978. A la fin du 20ème siècle, la famille Rivière en possédait toujours l’exclusivité.

Comment la déguster ?

La liqueur Bouchinot peut se déguster en apéritif comme base de nombreux cocktails ou en digestif, nature, sur de la glace pilée ou mélangée à du cognac ou de l’armagnac.

On peut également la consommer flambée sur des crêpes.