Melon charentais

Un peu d’histoire…

Connue dès le 16ème siècle en Touraine, la culture du melon a essaimé dans les régions voisines. En 1869, De Longemar indique, dans sa Géographie populaire du département de la Vienne, que des melons sont produits dans les communes de Lencloître et de Scorbé Clairvaux. Dans la vallée de l'Envigne, autour de ces deux localités et de Saint-Genest et Ouzilly, cette culture est devenue importante à la fin du 19ème siècle. 

En 1928, la Vienne produisait déjà 10 840 quintaux de melons. Mais à l'époque, le melon était aussi connu plus au sud, dans les jardins de Tonnay-Charente et en plein champ autour de Marans. Faideau précise qu' “on y cultive le cantaloup de Bellegarde, et depuis quelques années, un hybride, le “charentais”, à fruits plus gros, de qualité plus régulière et de plus longue conservation”.

Les qualités de cette nouvelle variété allaient permettre le développement de la culture dans la région. Dans les années 1960, l'utilisation d'une matière plastique (le polyane) améliorant précocité et rendement entraîne l'extension du melon sur les terres argilo-calcaires du Loudunais et du Thouarsais. Dans les années 1990, le Haut-Poitou produit annuellement environ 40 000 tonnes de melons, devenant de ce fait la troisième région productrice française.

Terroirs de production

Bien que son nom soit associé aux Charentes, la culture du melon charentais s'étend également à d'autres régions du sud-ouest de la France, comme le Poitou, le Haut-Quercy et le Centre-Ouest.

Une foire aux melons a lieu le dernier week-end d'août à Saint-Georges-des-Coteaux.

Vertus et bienfaits

Le melon charentais est un fruit très désaltérant, car il est composé à 90% d'eau. Il est également riche en vitamines (A, B, C), en bêta-carotène (qui lui donne sa belle couleur orange), en potassium et en fibres. Il est donc idéal pour la digestion et la santé de la peau.

Comment le consommer ?

Généralement, le melon charentais est consommé à l'état cru en hors-d'œuvre. Les petits fruits sont coupés en deux et souvent servis arrosés de pineau des Charentes, ou encore de floc de Gascogne ou de porto. Les plus gros fruits sont présentés en tranches après élimination de la pulpe et des pépins. Le charentais peut également se servir accompagné d'une tranche de jambon cru. En tranches, sous forme de boules ou de cubes, il entre dans la composition des salades de fruits. Découpé en petits morceaux, il peut être congelé pour une consommation ultérieure.