

Miel du Gâtinais
Miels
Autrefois de sainfoin, le miel du Gâtinais est depuis issu des récoltes faites par les abeilles sur la flore spontanée, ainsi que sur les cultures florifères du Gâtinais. Colza et tournesol ne doivent pas toutefois être majoritaires. Une cristallisation fine confère à ce miel clair son onctuosité.
Le Miel du Gâtinais, un produit du Gâtinais !
Gâtinais

Un peu d’histoire…
M. Pelletier-Petit, propriétaire de “La Truie qui file”, magasin “le plus considérable et le mieux approvisionné de Paris”, fait figurer en bonne place le miel du Gâtinais parmi les meilleurs produits des régions de France qu'il commercialise. M. Hémard, “le plus habile fabricant de pain d'épice de Paris”, n'emploie dans celui-ci que de “très-bon miel du Gâtinois”. C'est ce qu'écrit Grimod de La Reynière dans son Almanach des gourmands en 1806 et 1810.
En 1793, dans une liste des prix des denrées et marchandises, on trouve le miel de Brie, récolté à Meaux, Provins et Rozay, mais le Gâtinais n'y est pas mentionné. Au milieu du 19ème - les sources sont unanimes - le miel du Gâtinais est le plus consommé dans la capitale. On peut en trouver de quatre qualités : le miel surfin, le miel blanc fin, le miel blanc ordinaire, le miel commun. Ces quatre sortes de miel étaient conditionnées dans des barils de 40 kilos. Le “surfin du Gâtinais” était rapidement “coulé” en pots par les épiciers détaillants. Les autres qualités se vendaient la plupart du temps au poids, à partir du baril ou d'un pot de grès. C'est le marché du Puiset, pendant la foire de la Madeleine, le 28 juillet, qui servait de référence pour le marché de gros du miel à Paris.
Les «mouchards» du Gâtinais fournissaient au à cette époque la plus grande partie du miel absorbé par Paris. A l'instar des horticulteurs et des maraîchers, ces apiculteurs étaient alors décrits comme “une corporation aussi respectable qu'utile, dont les mœurs douces et le caractère loyal étaient justement appréciés” (Hamet, 1858).
La nécessité de renouveler fréquemment le cheptel d'abeilles pour repeupler les ruches fut à l'origine d'un important marché de “mouches à miel”, qui étaient soit livrées directement par des “marchands d'abeilles”, soit vendues dans des “foires d'abeilles”.
Le Gâtinais apicole historique comprend l'arrondissement de Pithiviers, une partie de ceux d'Orléans, Montargis, Fontainebleau, Etampes, Rambouillet et de la Beauce. Le miel le plus recherché était produit dans la zone comprise entre Pithiviers, Fontainebleau et Etampes. Son blanc transparent, parfois légèrement verdâtre, sa saveur douce et sa fine cristallisation le faisaient beaucoup apprécier et lui donnèrent sa réputation. Le sainfoin à une coupe, appelé “esparcette” (Onobrychis sativa Lam.), a été cultivé tant que les chevaux ont été utilisés pour le transport et l'agriculture. C'est cette plante qui donnait les caractères propres à ce miel, bien que d'autres espèces végétales aient pu aussi donner leur note, comme par exemple le trèfle, la luzerne, les vesces ou la minette.
Terroirs de production
La zone de production s'étend sur une partie du Loiret (région Centre-Val de Loire) et de la Seine-et-Marne (Île-de-France), correspondant au Parc naturel régional du Gâtinais français.
Créée en 1986 par 16 apiculteurs amateurs, l’association l’Abeille du Gâtinais comprend aujourd’hui une centaine d’adhérents et agit en faveur des insectes pollinisateurs indispensables à l’équilibre de l’écosystème. La vocation du rucher école d’Orville est centrée sur la formation d’apiculteurs pour la sauvegarde du peuple des abeilles.
Vertus et bienfaits
Le miel est reconnu depuis l'Antiquité pour ses propriétés. C'est un édulcorant naturel moins calorique que le sucre. Il possède des vertus antiseptiques et cicatrisantes légères. C'est également un excellent énergisant pour les sportifs grâce à son mélange de fructose et de glucose.
Comment le consommer ?
Il est délicieux sur des tartines au petit-déjeuner ou dans des yaourts. Il est aussi parfait pour sucrer les infusions sans altérer leur goût. En cuisine, il est un ingrédient clé pour les sauces aigres-douces, les marinades pour viandes et les pâtisseries (pain d'épices).
