Ochsenfeld

Ce terroir tire probablement son nom, « champ des bœufs », de la grande foire aux bestiaux qui s’y tenait au moyen âge, au sud de Mulhouse. C'est à cet endroit qu'il semble que, dans La Guerre des Gaules, Jules César situe le lieu où ses troupes rejetèrent les Germains de l'autre côté du Rhin en battant le chef Arioviste. Cette fameuse bataille, ou peut-être une autre, aurait aussi amené la fondation de Mulhouse, selon la légende du combattant blessé soigné par la fille d'un meunier. D'où la présence d'une roue à aube sur les armoiries de la ville. Le terroir de l'Ochsenfeld prolonge celui du Grand Ried, au sud de Colmar, entre le piémont des Vosges à l'ouest, la Hardt à l'est et le Sundgau au sud. Son sous-sol renferme la fameuse potasse d'Alsace qui a été exploité par la Société des Mines de potasse d'Alsace à l'emblème de la cigogne, durant le XXème siècle. La main d’œuvre étrangère et notamment polonaise a apporté ses traditions culinaires dont certaines sont rentrées dans le répertoire gastronomique alsacien, comme les Fleischschnaka (escargots de viande). Traditionnellement servies le lundi car réalisées avec les restes du pot au feu dominical ce sont des roulades de viande bouillie dans une pâte à nouille, tranchées, puis grillées avec un peu de matière grasse puis mises à gonfler dans le bouillon du pot au feu, ou dans de la sauce tomate, selon les villages. Spécialité de Staffelfelden. Ce terroir renferme le village d’Ungersheim avec son écomusée, village reconstitué de belle maisons sauvées de la destruction et de l’oubli, témoin de l’architecture des maisons à colombages et des savoirs ancestraux faires des artisans locaux.